« Rendre l'inaccessible accessible » : tel est le défi que s’est lancé Yann Dejou en 2013 en créant un harnais de kitesurf pour les personnes en situation de handicap. Ce projet innovant est soutenu par des partenaires engagés, dont les travailleuses de l’Esat Chantecler de l’Agapei, chargées de fabriquer les harnais.
C'est le produit le plus complexe que nous ayons jamais conçu, confie Sabrina Mottlo, monitrice de l’atelier de couture de l’Esat qui rassemble 14 travailleuses en situation de handicap. Une affirmation qui reflète la complexité et l’ambition de ce projet. En effet, chaque harnais réunit plus de vingt composants, pour la plupart issus de l’économie circulaire et du recyclage.
Des sangles aux combinaisons de plongée, en passant par les chutes plastiques, chaque matériau est minutieusement récupéré et transformé pour assurer la robustesse du harnais. Cette démarche écoresponsable a permis aux travailleuses de s’impliquer pleinement dans la conception de ce produit avant-gardiste et respectueux de l’environnement.
Pour aller encore plus loin, Capgemini, une entreprise technologique mondiale, a choisi de collaborer avec l’Esat Chantecler. Ensemble, ils ont équipé les travailleuses de machines spécialisées, capables de coudre des matières épaisses et de poser des œillets renforcés. Ces outils, combinés aux compétences récemment acquises, permettront désormais de porter la production à 50 pièces par an !
Ce projet va bien au-delà d’une simple expérience professionnelle : il rassemble des univers divers, mêlant ingénieurs, sportifs et acteurs du secteur médico-social. Une aventure enrichissante, alliant apprentissages et moments de partage, où chaque collaboration forge une synergie remarquable !